Pas de réponse à ma question pour le moment. C'est dommage. J'aimerais pourtant bien savoir pourquoi, à propos des "tirailleurs" et des "batailleurs" qui existent d'un côté et pas de l'autre, une distinction est faite entre les Vendéens et les chouans. Que ces derniers soient au passage Mainiaux, Normands ou Bretons.
Cela me parait d'autant plus curieux que certains de ces mêmes chouans, avant de se battre dans leurs régions respectives, sont parfois allés faire le coup de feu en Vendée, ou bien ont participé à la Virée de galerne.
Ce qui, pour ne citer que les exemples les plus célèbres, a par exemple été le cas du Morbihannais Georges Cadoudal (né près d'Auray) et de l'un de ses lieutenants justement surnommé ... "Mercier-la-Vendée". Deux chefs insurgés qui étaient aussi présents à Quiberon.
Faute d'en savoir plus sur ce point de règle, je ferai donc comme d'hab : c'est à dire comme bon je l'entends. Sachant que, ça me parait important de le préciser, ma question n'a rien à voir avec un quelconque esprit de clocher : je suis né à Lille !
Même chose sur ma vision critique de la règle. "Bataille Empire" présente au moins l'avantage de s'intéresser à cet épisode de notre histoire. Ce qui n'est pas le cas de bien d'autres règles. Donc bravo !
Je saisis toutefois l'occasion pour rectifier ce qui me parait être une erreur dans les listes d'armée.
Dans les unités royalistes présentes à Quiberon, les régiments de Périgord et de Salm sont classés "fusiliers royalistes médiocres" avec un moral
L3 (page 221).
Or, dans le tableau des troupes royalistes qui figure en page 220, les mêmes fusiliers royalistes médiocres sont classés
L2.
A quel tableau se fier ?
Pour info, le régiment d'infanterie légère de Salm n'avait embarqué pour Quiberon que 150 hommes sur un effectif global de 850. Il s'agissait d'une compagnie de mercenaires allemands.
Quant au régiment d'infanterie légère de Périgord, fort de 450 hommes, il est arrivé en Morbihan sans son chef, le comte de Talleyrand-Périgord. Car ce dernier refusait de servir sous les ordres du comte de Sombreuil qui avait été nommé commandant de la seconde division de régiments émigrés débarqués près de Quiberon.
Bien lui en a sans doute pris. Fait prisonnier, Sombreuil a par la suite été fusillé par les républicains dans les jardins de la Garenne qui font face aux remparts de Vannes.
Cette anecdote n'est que l'un des exemples des dissensions qui agitaient le camp royaliste avant même que les troupes d'émigrés embarquent sur les vaisseaux anglais pour faire voile vers le Morbihan en 1795. Autrement dit, les vers fourmillaient déjà dans le fruit.